S'aimer c'est comme apprendre à faire du vélo 27/03/2017

Qui a-t-on le plus peur de rencontrer ? Avec qui a-t-on le plus peur de rester en tête à tête?
Quelle est la dernière personne que l'on convierait à passer un we ensemble ?
Je crois que pour un certain nombre d'entre nous, la réponse, assez triste quand on y pense, est bien souvent : soi-même.
Que c'est difficile de se rencontrer, de se saluer, de s'attendre à de bonnes surprises de sa propre part, de faire confiance à son corps, de faire confiance à sa tête, de s'embrasser, de ressentir nos émotions, de reconnaître notre lumière, de reconnaître notre part d'ombre, de croire en soi-même, de, de, de, ….........., de s'aimer.
S'aimer vraiment.
A ce stade de votre lecture, je précise aux personnes qui ne se sentent pas trop écorchées à la lecture des mots qui précèdent et qui se sentent appelées à poursuivre, que, « s'aimer soi-même », oui c'est possible, pour chacun.e de nous.
C'est une question …....... d'apprentissage. Aimer, cela s'apprend, comme on apprend à écrire, à lire, à compter, à dire bonjour, merci, aurevoir, à conduire.
C'est un apprentissage.
Ce n'est pas égocentrique ni égoîste ni nombriliste ni antisocial ni utopique ni malsain.
C'est une question purement écologique.
Cela permet d'être en bonne santé, de vivre chaque expérience de la vie dans les meilleurs conditions, de relationner avec nos congénères, d'offrir au monde le meilleur de soi même, de transformer nos parts d'ombre pour le meilleur, d'incarner soi-même ce que nous souhaitons tous pour nos enfants.
MAIS, dans nos sociétés, c'est un apprentissage que l'on remet à plus tard : après les études, après la carrière, après que le dernier ait eu son bac, après les vacances, aux résolutions de l'année prochaine, et parfois on le remet à jamais.
Et surtout, la grande illusion inconsciente, c'est que l'on compte sur les autres pour nous aimer : sa famille, son conjoint, ses enfants, ses ami.e.s, son chat.
Si ce n'est qu'un jour ou l'autre, il arrive à certains d'entre nous de rencontrer des difficultés qui viennent ébranler l'édifice. La maladie, la séparation du couple, le licenciement. Ou tout simplement la prise de conscience que malgré tout ce que l'on a construit dans sa vie, ce n'est pas suffisant, il manque encore quelque chose........
Et c'est tant mieux, oui c'est tant mieux. Car c'est la stratégie employée par la vie pour nous renvoyer à l'école. L'école de l'amour, du vrai, celui où l'on apprend à s'aimer soi-même.
S'aimer soi même dans le sens d'aimer la création que je suis, comme toute autre création de la vie, comme la vie incarnée en qui je suis dans cette vie là.
Car je suis la vie, comme n'importe quelle fleur, arbre, flocon de neige, rayon de soleil ou vague de la mer. Ni plus ni moins, toute aussi magique et merveilleuse.
Que ressentez-vous aux premiers rayons du soleil ?: du bien être, de la douceur, de la détente, vous ressentez de la gratitude vis à vis de la nature ?
Et bien apprendre à s'aimer c'est apprendre à ressentir ce que l'on ressent à l'égard des premiers rayons du soleil, au Printemps.
Tout un apprentissage je disais. Je vous raconte mon apprentissage, mon expérience de l'apprentissage de m'aimer moi-même.
J'ai appris à m'aimer comme …............... on apprend à faire du vélo.
Au début, on a envie mais on a peur et on ne sait pas comment on va tenir sur cet engin. Est ce vraiment pour nous ? Les autres d'accord, mais soi-même ?
On essaie, parfois, souvent, on se fait aider par les autres.
Et puis on essaie de monter dessus et on ne tient pas l'équilibre. Alors on essaie, on réessaie, c'est purement technique, on ne comprend pas ce que l'on va vivre en tenant en équilibre sur le vélo mais on essaie quand même.
Et puis un jour on tient l'équilibre et on fait quelques mètres.
Ca y est, on a touché la sensation de ce que cela fait de rouler sur un vélo, on a vécu l'expérience de s'aimer soi même, on l'a ressenti dans son corps, dans ses émotions et notre tête l'a observé.
A force d'essais, enfin on tient l'équilibre, on maitrise ses démarrages, ses arrêts, on « maîtrise » et …...... on n'oublie jamais:-)
Cela n'empêche pas de tomber parfois, et de se remettre en selle:-)
Quand on a essayé de s'aimer, que l'on y travaille, tous les jours, dans toutes les petites circonstances que la vie nous présente, c'est pour la vie, on peut tomber parfois et on n'oublie pas:-)
 
Gribouille

Commentaires

  1. Excellemment bien présenté. Vraiment bien décrit. C'est ce sur quoi je travaille en ce moment. Merveilleux partage. Contente d'être concernée par vos écrits! Merci à vous Gribouille.

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    1. Je suis heureuse que ce qui est écrit ici trouve un échos en vous, à bientôt :-)

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