Expérience méditative

Je médite. Je médite chaque jour. Je médite certainement plusieurs fois par jour avec plus ou moins de conscience, comme chacun.e de nous.
Le matin est toutefois particulier : je médite dans un acte alliant volonté, plaisir, élan, conscience pendant 20 minutes. C'est une sorte de rendez-vous avec moi-même et avec le monde, un rendez-vous avec mon corps, mon esprit, mon environnement intérieur et extérieur. C'est un acte de pure écologie personnelle, dont la motivation première est née du souhait d'améliorer ma santé physique, émotionnelle et mentale.
Et ça fonctionne. Ca fonctionne cela veut dire que les graines que je sème le matin poussent toute la journée et les jours qui suivent et cela me permet de nourrir ce qui est le plus important dans ma vie : ma santé. Ca fonctionne et ça se transforme au fil des jours. C'est à dire que mon vécu de la méditation évolue comme la vie, il n'est jamais le même d'un jour sur l'autre. La facilité à donner de l'ampleur à ma respiration, à contacter mes sensations, à ressentir l'énergie, à ressentir la paix à l'intérieur, à détendre mon corps (mes mâchoires en particulier et le haut du dos), accepter que ce soit différent à chaque instant, accepter que nous ne décidons que de peu de choses. Accepter d'ouvrir la porte à ce qui est déjà là et le laisser vivre et prendre la place.
En somme, notre job, actionné par la volonté, serait de créer les conditions favorables à notre corps et notre esprit pour vivre la vie qui est déjà présente, qui est plus grande que nous, qui se débrouille toute seule, qui actionne des mécanismes visibles et invisibles dont nous ignorons tout ou presque tout, et qui nous fait l'honneur de nous permettre l'expérience de l'incarnation.
Alors un matin, je m'assois sur mon coussin de méditation, comme chaque matin. Ce geste est un authentique plaisir en soi, et ce plaisir va crescendo. C'est un de ces matins où la facilité d'entrer dans ma respiration, dans mes sensations et de ressentir la paix ont été plutôt aisées, plutôt fluides, accessibles. Dans l'un de ces instants où j'ai ressenti ma respiration dans tout mon corps, une image "est arrivée" dans mon esprit alors même que je ressentais le mouvement dans mon corps. L'image de la cellule. Mon corps tout entier respirait, j'étais respiration. Mon enveloppe corporelle suivait les mouvements de l'inspiration et de l'expiration, sans distinction de jambes, bras, cage thoracique, tête, tout respirait à l'unisson comme une entité unifiée, telle une cellule. Ce qui s'est passé à ce moment là a été d'une belle intensité d'harmonie et de paix.
Et si nous étions tous les cellules d'un corps qui s'appelle l'humanité ?

Gribouille

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