Le doré des bijoux de nos grands mères 25/05/2016

Hier, 24 mai, j'ai été appelée, comme cela m'arrive de temps en temps, à me rendre au troc de mon quartier, pour fouiner et regarder de quoi étaient faits leurs derniers arrivages.

Mon intuition fut la bonne : les 3 dames du troc étaient en train de déballer de nouveaux meubles, de la vaisselle et autres objets dont quelqu'un ou une famille ne voulait plus. Dans quelles circonstances, on ne le sait pas. Toutefois, ce ne fut pas dans le nouvel arrivage que se déroula la suite de mon aventure troquienne.

Habituellement, je circule dans les rangs des meubles, tous les meubles, je parcours le troc dans son intégralité, je ne veux manquer aucun meuble. Je ne veux surtout pas manquer celui qui, caché dans un coin, serait découvert par moi seule et pourrait subjuguer ma journée tant par son esthétique originale que par sa découverte :-)

Je fis donc mon tour intégral des meubles du troc sans trouver LE meuble caché et subjuguant.

Puis, hier pour la première fois, je fus attirée irresistiblement par un coin dans lequel je ne vais jamais, celui de la vitrine qui contient les médailles, les bijoux, les couverts en argent, tous ces objets petis, brillants, dorés, argentés, objets qui présentent toutes les caractéristiques leur ouvrant le droit à trôner dans LA vitrine du troc.

Mon regard fut attiré par 2 montres anciennes, à aiguilles (bien sur), à cadran minuscule, au bracelet métallique doré, avec 2 aiguilles à remonter chaque matin pour leur permettre de remplir leur office à savoir donner l'heure et voilà tout.

Je demande à l'une des 3 dames de les essayer. Nous avons bataillé un moment car le système de fermeture est très sophistiqué et demande d'être méticuleux pour les manipuler. Toutes les deux, têtes et doigts penchés sur les systèmes de fermeture, nous avons discuté, papoté, échangé, ce fut un moment "humain" agréable, hors du temps (le comble pour un achat de montre :-)).

Et puis j'ai fait mon choix, je n'ai pas négocié le prix, je me suis offert cette montre en l'honneur de mon anniversaire en date d'un mois en demi, et j'étais fière de m'offrir un cadeau unique en son genre et que je ressentais du plaisir à porter.

Depuis hier, je porte ma montre, je regarde l'heure peu souvent.

Ce que j'aime le plus, c'est la couleur du doré du métal, vous savez ce doré un peu orangé caractéristique des bijoux du début et milieu de siècle dernier, ce doré si chaleureux, ce doré si peu métallique, si peu brillant, si peu luxueux, effacé à certains endroits par son usage, ce doré si discret qu'il n'est pas fait pour être vu des autres mais juste être posé sur la peau et s'assortir à elle.


 Gribouille

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